Delphine Bernard, quel est votre sentiment après cette cinquième place ?

Je suis ravie. Ce matin, j'étais détendue. Dans le bus, je me suis retracée ma carrière depuis mes débuts. J'ai pensé à ceux qui m'ont aidé à en arriver là. À ceux qui sont partis aussi. Et j'ai tout pété. Je sors première de ma poule en gagnant tous mes assauts. Y compris contre la Hongroise Krajnyak, championne du monde et la Chinoise Fan, médaillée de bronze à Pékin. C'est la première fois que je sors 2 du tableau. Que ça arrive aux Jeux, c'est cool.

Comment l'expliquez-vous ?

C'est difficile. Mon public m'a porté. Il y avait tout le lycée de Douarnenez. La tribune entière m'encourageait et scandait « Delphine »... Mais je ne me suis pas reconnue.

En quart, avez-vous relâché la pression ?

Non. Mais je n'aime pas la jouer cette Hongroise Juhasz. Elle m'avait déjà battu en quart de finale des championnats du monde à Catane. Je sais pourtant ce qu'il faut faire contre elle, mais ce n'est pas dans mon jeu. J'ai aussi un peu manqué de réussite.

Maintenant, place au par équipe à l'épée...

Oui. C'est vendredi. J'ai hâte. Je déborde d'envie car l'épée, même si je n'ai pas réussi à me qualifier en individuel, est ma spécialité. Maintenant, je sais que ça va être compliqué. Il faut, avec Sabrina et les autres filles que l'on se remobilise dès la fin des épreuves individuelles. Je vais les motiver.

Que pensez-vous de l'ambiance en général ?

C'est grandiose. La cérémonie d'ouverture ça fait chavirer. Lorsque l'on est à l'entrée du stade dans le sous-sol, avant de défiler, on entend l'ambiance, on devine les jeux de lumière... Puis on entre. Tu ne sais plus ou donner de la tête. Dans la salle, je croyais que l'on aurait encore plus de monde. Mais il faut être clair, on n'a jamais tiré devant autant de monde. En plus, c'est un peu comme si on était chez nous, vu le nombre de Français.